Arrivés vers 11h à l'aéroport de Colombo, nous sommes vite sollicités par des chauffeurs de taxi, à l'intérieur même de l'aérogare. Je commence par refuser car j'ai prévu que nous prenions un bus vers la gare routière, afin de tenter de prendre un train pour Anuradhapura. Mais j'angoisse un peu : il n'a pas été possible de réserver à l'avance des places en voiture climatisée, je ne sais pas s'il y en a, et j'ai quelques sueurs froides en imaginant un plan B à base de bus bondé et surchauffé klaxonnant pour se faire de la place sur la route en zigzaguant. Il ne faudrait pas commencer par une galère de cinq heures, d'autant que ma petite femme en porcelaine a peu dormi.
Nous ne trouvons d'ailleurs pas le départ des bus à l'extérieur de l'aérogare, et, toujours environnés de rabatteurs qui nous demandent où nous allons, je commence à m'enquérir des prix. Soixante euros pour un trajet en voiture pour Anuradhapura, la cité la plus ancienne des rois bouddhiques du Sri Lanka, cela n'a évidemment rien à voir avec les tarifs auxquels je suis habitué, mais nous arriverions bien plus tôt, et surtout sans rupture de charge ni aléas. Je finis par céder.
Dans le véhicule qui progresse tranquillement, Anne ayant évoqué sa peur des accidents, nous constatons vite que la circulation sri lankaise est bien différente de l'indienne. Si les routes sont plus étroites, elle y sont aussi meilleures, et moins agitées. Il y a moins de motos, bicyclettes et tuk tuk, et tout est beaucoup plus calme et vert. On n'entend pas trop de klaxon. Et sur les bas côtés, il y a bien moins d'ordures. Bref le premier contact est assez agréable. Il y a un détail assez idiot, mais rassurant pour nous, c'est la présence d'un marquage au sol : il y a même des bandes blanches sur les côtés de la chaussée.
Notre chauffeur n'est pas loquace mais nous conduit tranquillement à notre hötel, assez grand, mais qui a l'avantage de border un des nombreux lacs artificiels de la cité antique, et est pourvu d'une piscine. Dans la chambre, dont la baie vitrée donne directement sur le jardin, nous découvrons un peit avertissement amusant.