Pondichéry est un ancien comptoir français qui n'a été restitué à l'Inde qu'en 1962. La Compagnie Française des Indes Orientales, une société commerciale française ressemblant à nos actuels partenariats public-privé, en avait obtenu la concession de l'empereur Moghol dès 1673. Les représentants français y développent une activité florissante, concurrençant celle des Anglais, notamment sous le gouvernorat de Joseph-François Dupleix, entre 1742 et 1754. C'est lui qui fait bâtir l'essentiel de la ville blanche sous la forme qu'on lui connaît, la fortifie, et étend les droits de la France sur le territoire qu'elle contrôle, jusqu'à pouvoir battre monnaie, percevoir l'impôt, rendre justice, et entretenir une armée.
Dans la foulée, il prend également Madras aux Anglais. C'est à ce moment que les ennuis commencent, la Compagnie anglaise des Indes ne voyant pas d'un bon œil l'essor d'une concurrence dangereuse pour ses activités et ses projets à long terme sur l'Inde. Opportunément, les dépenses militaires croissantes mettent la Compagnie Française des Indes en déficit et Dupleix est démis de ses fonctions par la société, qui préfère traiter avec les Anglais pour protéger ses intérêts commerciaux. Elle restitue Madras, sans comprendre que ce geste n'apaisera pas un adversaire qui vise le monopole.
Peu soutenue par la marine française, la ville est pillée par les Anglais en 1761 et 1778. Restituée aux Français, ceux-ci ne parviendront jamais à lui faire retrouver son importance, mais pourront en conserver le contrôle très tardivement.
La présence française perdure malgré tout : la ville est équipée d'un consulat, d'une alliance et d'une école françaises. Les rues portent des noms bien connus (Surcouf, Dumas, Romain Rolland...), et on y entend quelques tamouls parler français.Il y a aussi plusieurs églises, mais ceci n'est pas spécifique à Pondichéry puisque le christianisme a réussi à s'implanter en Inde.
Ce qui est frappant à Pondichéry, par rapport aux villes moyennes que j'ai visitées, c'est le caractère ordonné de l'urbanisme, dans le quartier français bien sûr, où on trouve beaucoup de belles villas, mais aussi dans le vieux quartier tamoul. Loin de l'urbanisme informel et anarchique du souk, caractéristique de la ville indienne moyenne, Pondichéry offre des trottoirs presque praticables, une agitation modérée, et une abondance de végétation. Il est agréable d'y flâner. Le soir, le front de mer est interdit à la circulation, et est couvert de monde.
On y cultive un art de vivre qui se manifeste dans la qualité architecturale des constructions, et l'agrément des restaurants. Je regrette de n'y passer qu'une nuit.
Dans la foulée, il prend également Madras aux Anglais. C'est à ce moment que les ennuis commencent, la Compagnie anglaise des Indes ne voyant pas d'un bon œil l'essor d'une concurrence dangereuse pour ses activités et ses projets à long terme sur l'Inde. Opportunément, les dépenses militaires croissantes mettent la Compagnie Française des Indes en déficit et Dupleix est démis de ses fonctions par la société, qui préfère traiter avec les Anglais pour protéger ses intérêts commerciaux. Elle restitue Madras, sans comprendre que ce geste n'apaisera pas un adversaire qui vise le monopole.
Peu soutenue par la marine française, la ville est pillée par les Anglais en 1761 et 1778. Restituée aux Français, ceux-ci ne parviendront jamais à lui faire retrouver son importance, mais pourront en conserver le contrôle très tardivement.
Ce qui est frappant à Pondichéry, par rapport aux villes moyennes que j'ai visitées, c'est le caractère ordonné de l'urbanisme, dans le quartier français bien sûr, où on trouve beaucoup de belles villas, mais aussi dans le vieux quartier tamoul. Loin de l'urbanisme informel et anarchique du souk, caractéristique de la ville indienne moyenne, Pondichéry offre des trottoirs presque praticables, une agitation modérée, et une abondance de végétation. Il est agréable d'y flâner. Le soir, le front de mer est interdit à la circulation, et est couvert de monde.
On y cultive un art de vivre qui se manifeste dans la qualité architecturale des constructions, et l'agrément des restaurants. Je regrette de n'y passer qu'une nuit.