Le ferry met huit heures pour couvrir les 80 kilomètres, entre les deux villes, mais c’est un plaisir, contrairement au bus.
Au début, nous allons d’étang en étang. Certains sont vraiment grands et se prêteraient bien à une navigation à voile. Mais je n’en verrai aucune à l’horizon : les moteurs hors bord ont tout supplanté. C’est dommage car il y aurait vraiment de quoi faire des croisières extraordinaires, ou au moins des raids sympathiques en voile légère.
Nous croisons beaucoup de bateaux de pêche, dont les équipages nous saluent.
Sur les rivages, je vois plusieurs grandes églises, dont la plus grande en construction. Il y a souvent une statue du Christ campée en avant-poste sur le rivage, parfois accompagné du saint qui donne son nom au lieu.
Quelques personnes privées ont aussi laissé libre cours à leur fantaisie, générant ici une dérivation charnue de notre statue de la liberté, pompeusement intitulée Goddess of Light.
Partout de grands carrelets sont implantés. Je vois aussi des pêcheurs en barque jeter dans l’eau de grands filets circulaires en déroulant amplement leurs bras : ceux-ci tombent entièrement déployés dans l’eau.
Ce paysage très ouvert se referme quand les étangs laissent la place aux canaux orientés nord sud. En période de mousson, qui occasionne des vents d’ouest soutenus faisant déferler les vagues sur les rivages, les back waters et les canaux offrent des mouillages sûrs et des voies de navigation tranquilles aux nombreux pêcheurs. Nous nous arrêtons une petite heure dans un restaurant très simple sur pilotis, pour prendre un déjeuner à base de poisson grillé.
Dans certains canaux secondaires, les plantes aquatiques ont colonisé l’espace, ce qui me fait beaucoup penser au delta du Danube, dans lequel j’avais passé une semaine à la recherche des zones de reproduction des pélicans, en barque maniée à la rame, quand j’étais coopérant en Roumanie. Je retrouve même des îles flottantes. Toutefois dans le Danube il y avait même des roseaux qui poussaient directement dans l’eau, et nous pouvions marcher sur ces îles.
Sur le bord des canaux, nous observons le travail des villageois, qui travaillent dans les rizières et les plantations, ou entretiennent les berges, et, pour les femmes, lavent le linge en le battant contre des pierres plates. Les backwaters ne sont pourtant pas un monde préservé de la modernité, en témoignent les ordures qui flottent à la surface des canaux, ou les sacs plastiques roses ou bleus perçant des remblais récents.
A l’approche d’Allapujah, les bateaux de pêche cèdent progressivement la place aux house boats.
Souvent ils ne sont occupés que par quelques personnes qui y passeront la nuit ou seulement quelques heures. Ils se multiplient au point d’occuper tout l’espace des canaux, pourtant larges, et de forcer notre ferry à actionner sa trompe pour les faire s’écarter. Nous remontons en effet leur flux.
Nous rejoignons finalement notre quai d’arrivée et je trouve sans trop de difficultés la pension tenue par une famille chrétienne dans laquelle j’ai réservé une chambre.
Au début, nous allons d’étang en étang. Certains sont vraiment grands et se prêteraient bien à une navigation à voile. Mais je n’en verrai aucune à l’horizon : les moteurs hors bord ont tout supplanté. C’est dommage car il y aurait vraiment de quoi faire des croisières extraordinaires, ou au moins des raids sympathiques en voile légère.
Nous croisons beaucoup de bateaux de pêche, dont les équipages nous saluent.
Sur les rivages, je vois plusieurs grandes églises, dont la plus grande en construction. Il y a souvent une statue du Christ campée en avant-poste sur le rivage, parfois accompagné du saint qui donne son nom au lieu.
Quelques personnes privées ont aussi laissé libre cours à leur fantaisie, générant ici une dérivation charnue de notre statue de la liberté, pompeusement intitulée Goddess of Light.
Partout de grands carrelets sont implantés. Je vois aussi des pêcheurs en barque jeter dans l’eau de grands filets circulaires en déroulant amplement leurs bras : ceux-ci tombent entièrement déployés dans l’eau.
Ce paysage très ouvert se referme quand les étangs laissent la place aux canaux orientés nord sud. En période de mousson, qui occasionne des vents d’ouest soutenus faisant déferler les vagues sur les rivages, les back waters et les canaux offrent des mouillages sûrs et des voies de navigation tranquilles aux nombreux pêcheurs. Nous nous arrêtons une petite heure dans un restaurant très simple sur pilotis, pour prendre un déjeuner à base de poisson grillé.
Dans certains canaux secondaires, les plantes aquatiques ont colonisé l’espace, ce qui me fait beaucoup penser au delta du Danube, dans lequel j’avais passé une semaine à la recherche des zones de reproduction des pélicans, en barque maniée à la rame, quand j’étais coopérant en Roumanie. Je retrouve même des îles flottantes. Toutefois dans le Danube il y avait même des roseaux qui poussaient directement dans l’eau, et nous pouvions marcher sur ces îles.
Sur le bord des canaux, nous observons le travail des villageois, qui travaillent dans les rizières et les plantations, ou entretiennent les berges, et, pour les femmes, lavent le linge en le battant contre des pierres plates. Les backwaters ne sont pourtant pas un monde préservé de la modernité, en témoignent les ordures qui flottent à la surface des canaux, ou les sacs plastiques roses ou bleus perçant des remblais récents.
A l’approche d’Allapujah, les bateaux de pêche cèdent progressivement la place aux house boats.
Souvent ils ne sont occupés que par quelques personnes qui y passeront la nuit ou seulement quelques heures. Ils se multiplient au point d’occuper tout l’espace des canaux, pourtant larges, et de forcer notre ferry à actionner sa trompe pour les faire s’écarter. Nous remontons en effet leur flux.
Nous rejoignons finalement notre quai d’arrivée et je trouve sans trop de difficultés la pension tenue par une famille chrétienne dans laquelle j’ai réservé une chambre.